Avec : Francine Bergé – la mère, Frédéric Andrau – le fils,
Jean-Jacques Vanier – l’amant, Anne le Guernec – la fille
L’histoire – celle d’une famille dysfonctionnelle : un Papa, une Maman, des jumeaux et peut-être…un amant!
Anna, la mère, n’en finit pas de mourir car comme dit gentiment son fils, elle n’est « pas mythomane mais une bonne menteuse situationniste ».
Les jumeaux sont homosexuels tous les deux : la fille est en couple, et lit tous les soirs à son bébé des histoires d’holocauste pour l’endormir ; le fils est un nécrologue passionné, renfermé et célibataire. Le père a la réputation d’être un Mussolini fort heureusement oublié par l’Histoire. Quant à l’amant, il semble avoir une double identité qui le plonge directement dans les sombres années de l’Histoire des années 50. Et notamment l’affaire Rosenberg…
Tous sont des juifs new-yorkais, névrosés et attachants, insupportables et drôles…
La pièce se déroule comme une enquête névrotique mené par le fils et la fille, manipulés par leur mère autour de l’Amant. Un Amant qui n’a peut-être jamais existé mais qui permet à la mère de sortir de son histoire pour rentrer dans la grande histoire, celle de l’Amérique des Rosenberg. Celle qui tisse toujours des liens ténus avec nos petites histoires individuelles, celle dans laquelle on aimerait figurer mais qui se refuse à notre héroïsme mesquin et pathétique. L’Histoire de Maman avec un grand H c’est celle qu’elle tente de raconter par énigmes, poursuivie par des enfants en mal de mère, en mal de sens, en mal d’amour. Tous sont des juifs new-yorkais, névrosés et attachants, insupportables et drôles.
La pièce voyage par énigmes dans le temps et l’espace, dans le trivial et la tendresse, dans le rêve et l’humour. Une comédie noire hilarante où la petite histoire vaudevillesque et névrotique de la liaison de Maman rejoint un pan sombre de notre Histoire.