écrivait Darius Milhaud dans ses Mémoires Notes sans musique.
Toute sa vie, son œuvre sera placée sous le signe de cette double appartenance.
Né en 1892 à Marseille, Darius Milhaud est issu de l’une de plus vieilles familles juives de Provence, originaire du Comtat Venaissin.
Il acquiert de son père, commerçant et musicien amateur, un goût précoce pour la musique et s’essaye rapidement au violon et à la composition, avant d’entrer au conservatoire de Paris à l’âge de 17 ans. Très doué, il s’impose tôt comme un avant-gardiste, en intégrant dans ses œuvres la polyrythmie, un procédé d’écriture qui consiste à superposer plusieurs rythmes de métrique différentes. Grand voyageur, il part au Brésil et aux Etats-Unis où les musiques sud-américaines et le jazz influenceront sa musique.
S’il est considéré comme « compositeur dégénéré » par les Nazis, sa carrière sera couronnée en 1971 par le Grand Prix international de la musique et par un fauteuil à l’Académie des Beaux-Arts.
Avec plus de 443 numéros d’opus, Darius Milhaud a produit une œuvre d’une extraordinaire abondance, mélodique, teintée de rythmes exotiques et de jazz.
Critique musical, conférencier, il reste malgré tout malgré tout trop peu connu du grand public.
Le Centre d’Art et de Culture et JEM rendent hommage à cet artiste prolifique qui repose au cimetière juif d’Aix-en-Provence, Provence natale à laquelle il était tant attaché.
Entretien avec
Bruno Fraitag, Vice-Président JEM Culture
Hommage musical, par le quatuor à cordes :
Jean Piguet, violon
Ex-premier violon solo de l’orchestre de la Suisse Romande
Aya Kono, violon
Diplômée de l’université de Toho Gakuen au Japon et du Conservatoire de Paris.
Sylvie Gazeau, alto
Professeure de violon et de musique de chambre au CNSMDP et professeure de didactique du violon dans le département pédagogie.
Martine Bailly, violoncelle
Supersoliste et Premier violoncelle solo de l’Orchestre de l’Opéra National de Paris.